Je reviens d’une conférence très inspirante – le sujet: piles et batteries comme médias de l’ère numérique (Reichweitenangst – Batterien und Akkus als Medien des Digitalen Zeitalters), organisée par Prof. Jan Müggenburg (Études des médias) à l’Université Leuphana en Allemagne.
Des théoriciens des médias, des historiens des techniques et des spécialistes des sciences culturelles ont présenté leurs différentes approches sur ce sujet fascinant.
Mon propre exposé s’est d’abord concentré sur les premiers véhicules électriques – pourquoi ils n’ont pas « gagné » la compétition avec la voiture à essence? Une des raisons qu’on trouve dans la littérature: les premiers conducteurs d’automobiles préféraient le caractère « aventureux » et peu fiable de la voiture à essence, considérée comme un miroir de l’âme humaine.
Dans la deuxième partie, j’ai analysé la façon dont la batterie de voiture est représentée dans la publicité contemporaine. Même après avoir trouvé leur dernier refuge dans une casse, les voitures sont montrées comme des artefacts « vivants », vivifiés par l’énergie inépuisable de la batterie. Dans ces sources visuelles, la batterie est chargée avec l’espoir divine d’une autonomie augmenté.
Les premières pistes pour la rédaction de mon article qui va suivre: Les batteries brouillent la frontière entre la technologie et la vie, les choses naturelles et artificielles. Imaginée comme un objet sans souci d’autonomie, la batterie semble avoir un lien profond avec notre espoir d’immortalité.
Un recueil de toutes les interventions sera publié en 2020 (Transcript-Verlag).